Sanculottides (5)

a fête des récompenses.

Les radicaux ont toujours accordé une importance considérable aux questions d’éducation. Ils entendent substituer à la sélection par l’argent ou la classe sociale, une sélection fondée sur le mérite, et développer une culture générale indispensable au citoyen éclairé, comme en témoigne cette intervention d’Hippolyte Ducos au congrès de Paris de 1927 :

“Il faut que sur les mêmes bancs, sans distinction de fortune ou de croyance, tous les petits enfants de France puissent recevoir côte à côte les premiers éléments du savoir et fassent, avant tout, l’apprentissage de la fraternité.

Vient ensuite un âge où la diversité des capacités et des nécessités sociales ne permet plus que l’enseignement soit identique pour tous, et où les jeunes gens doivent prendre des directions divergentes : est-ce à dire alors que le vocable d’école unique ne comporte plus aucun sens ?

Les partisans de cette réforme sont persuadés qu’il parfaitement possible d’instaurer une organisation universitaire qui soit pénétrée d’une profonde unité. Et voici quelles sont les conditions essentielles de cette unité :

1) Tous les enfants seront égaux devant l’enseignement : chacun d’eux ira là où son mérite l’appelle, sans que jamais l’argent puisse constituer un obstacle.

Il faut en effet que jamais un enfant paresseux ou mal doué ne puisse s’élever, par la seule force ou la force principale de l’argent, jusqu’à des situations qu’il ne mérite pas. Il faut que jamais un enfant intelligent et travailleur ne soit arrêté pour des raisons pécuniaires dans son ascension vers les degrés supérieurs de la science

2) Nul ne doit risquer d’être arrêté brutalement en chemin, au fond d’une impasse, parce qu’il n’aura pas été aiguillé dès l’origine dans une direction conforme à ses aptitudes. (…) .

3) Entre toutes les formes de notre enseignement les rapprochements seront multipliés et on veillera à ne pas accentuer trop vite les spécialisations.

Dans les diverses sortes de cultures, on aura soin de réserver une partie générale commune, on cherchera plutôt à développer l’intelligence et le caractère qu’à emmagasiner les connaissances. A tous les degrés on aura soin de former des citoyens renseignés sur les nécessités de leur temps et préparés à leurs devoirs futurs.

4) Pour aucun enfant l’instruction et l’éducation ne se termineront au sortir de l’école primaire.”

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